mercredi 16 octobre 2013

Le sport et moi

Le sport et moi, ça fait longtemps qu'on se côtoie. On n'est pas vraiment pote. On se tolère. Tout a commencé à 5 ans, lorsque mes parents, pour faire de moi une enfant épanouie, m'ont inscrite à la danse. Erreur fatale, j'y allais en pleurant, et j'y revenais en pleurant. Trois semaines après, j’arrêtais. Et depuis, à part la Macarena, je ne sais pas faire faire des enchainements à mon corps (j'ai l'impression de m'embrouiller entre ma jambe gauche, ma jambe droite, mon bras droit et mon bras gauche, bref, c'est ridicule). Ensuite, j'ai fait de la natation, histoire de savoir nager, ça peut toujours être utile, puis de la gym, mais c'était surtout pour papoter avec les copines, et enfin du tennis pour faire comme le cousin adoré. Je n'ai pas vraiment l'esprit de compétition, ni celui du dépassement de soi. Sauf à l'école. Mais le sport, c'était un loisir, alors fallait pas que je m’épuise trop, faut pas déconner.


D'ailleurs, c'est à l'école qu'on apprend les bêtises, oups je m'égare qu'a commencé mon calvaire avec le "cross de la ville". C'était une torture, ça faisait mal partout dans mon corps, et ça me rendait malade. Cinq longues années de calvaire à tenter de soudoyer le médecin de famille pour qu'il me dispense de cette épreuve. En CP, j'ai fini dans le camion des pompiers. Bref (non mais sinon, j'ai eu une enfance heureuse, hein, je vous vois inquiet tout d'un coup).



Mais je ne savais pas qu'en 6e le sport devenait une matière à part entière, avec des plages horaires exprès pour ça, un prof exprès pour ça, une tenue exprès pour ça, un gymnase exprès pour ça. Manquerait plus que le dessin et la musique deviennent des matières elles-aussi. Ah oui. Aussi. Bon. Heureusement que les math et la physique chimie sont là pour rattraper tout ça.


Premier cours d'EPS (acronyme pour "Entrainement physique et sportif") (nom officiel du sport, "sport", ça doit pas être assez hype sur les papiers du ministère de l’Éducation nationale), ping-pong, lors d'une montante-descendante, le prof s’approche de moi, et il demande à tout le monde de s’arrêter et me fait jouer. Vu son air hagard, je lui dis que bon je n'aime pas trop le sport tout ça. Il m'a répondu "Non, à ce niveau là, c'est le sport qui ne t'aime pas".  Et vlan. Prend ça. Heureusement que les mathématiques m'aiment fort, sinon, j'aurai été bien malheureuse d’être ainsi rejetée et exclue de toutes les matières du collège. 

 

 

Quand il fallait faire des équipes, j'étais toujours la dernière à être appelée. Je n'étais pas "cool", car je n'étais pas bonne en sport. Et puis, le sport c'est lié au corps, à l'acceptation de soi, alors pendant l'adolescence, c'est un peu compliqué... (la piscine au collège... non mais non quoi, faut arrêter les bêtises deux minutes).


Les profs de sport me trouvaient sympathique, et motivée. C'est toujours ça de pris.



Au lycée, il a fallu que je me défonce un peu, il ne fallait plus faire semblant, ça comptait pour de vrai au bac. Et ce fut ma meilleure note. Oui, je répète : ma meilleure note. Faut dire que je me suis chiée dessus dans les autres matières mais de là à ce que le sport soit ma meilleure matière... Bref. C'est drôle la vie parfois.


A la fac, il n'y a plus de sport obligatoire. Que des matières intellos. Sauf en L3, où j'ai eu le choix entre Sport+Droit du sport ou Compta. Bizarrement, je me sentais plus à l'aise avec le combo Sport+Droit du sport. Et je n'ai jamais eu à regretter ce choix. Le droit du sport devint ma meilleure note de toute ma carrière estudiantine : 19,5. Oui. Je me dis que j'ai raté ma carrière. J'aurai peut être du devenir agent sportif ou journaliste sportif. J'ai adoré. Même si je demande encore à mon frère si y a eu "hors forfait" en foot (depuis quand les footeux chipotent-ils sur les mots, hein?) (bien sur, c'était du hors-jeu dont je parlais).



Et l'année dernière, de mon plein grès, j'ai été faire du sport.

 

 

L'année dernière c'était le cap des 25 ans. De ce corps qui commence à se faire lourd.

Ca fait environ 10 ans que mon entourage m'entend dire que je vais faire du sport. Et là, j'ai passé le cap, j'ai transformé la théorie en pratique et une fois par semaine j'y vais. Faire mes petits cours, nager, pédaler, suer, bouger, me défoncer dans une tenue aux antipodes du glamour.

J'ai repris jeudi avec du fit combat...J'ai aimé tapé sur des gens imaginaires. J'ai eu mal partout, mais j'ai adoré. Alors je vais continuer, une fois par semaine, à m'astreindre à ma salle de sport, à mon fit combat. Moi qui suis un peu nerveuse, hargneuse, rageuse et stressée, j'ai trouvé un truc qui me permet d'évacuer tout ce qui ne va pas. Et de ressortir la tête vidée.


Bien à vous!

2 commentaires:

  1. Je crois que ce que j'ai adoré à la fac avant tout, c'est qu'il n'y avait plus de sport ! J'ai détesté ça au collège et au lycée, du moins je détestais les sports collectifs, ça me saoulait, j'étais évidemment la dernière appelée, comme toi, bonjour la confiance en soi après ça. Par contre, j'ai longtemps fait de la gymnastique, en dehors de l'école et j'adorais ça, même que j'étais douée, ça m'a légèrement sauvée au collège, d'autant que ma prof de gym était également ma prof de sport au collège. Malheureusement plus de gym au lycée et des gros bourrins fans de sport co', ils m'ont détesté, parce que justement ça comptait pour le bac. D'ailleurs je n'ai jamais compris pourquoi cette matière pouvait compter pour un bac L ou bien S, je ne vois vraiment pas ce que ça apporte, mis à part pénaliser les mauvais en sport... Et apporter des points à ceux qui sont nuls partout excepté en sport. Je crois que ça se sent que j'ai souffert là :D Bref, tout ça pour dire que j'aurais préféré qu'on puisse choisir nos sports, ça aurait été plus équitable je trouve... Et puis, avant d'en faire dans ce cadre scolaire, j'adorais ça, c'est quand même dommage que l'école nous fasse détester ça.

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    1. bien d'accord avec toi, dans l'absolu, le sport ce n'est pas une mauvaise idée, mais ce qu'ils en font à l'école, c'est un coup à traumatiser des générations entières de gamins. ça aurait pu être un moment plus léger de nos semaines, mais c'est ce qui m'angoissait le plus... maintenant que c'est moi qui choisis le sport, l'endroit, l'heure, ça va mieux!

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