samedi 5 octobre 2013

La dépression post-party

Il y a la dépression post-partum, connue aussi sous le nom de "baby blues", et il y a la dépression post-party, aussi appelée "boum blues". Si je n'ai pas encore expérimenté la première (rapport au fait que je n'ai pas d'enfant), la seconde, par contre, ça me connait tellement, que ça pourrait être mon sujet de thèse.


Alors qu'est-ce que la dépression post-party?


Tout simplement, une déprime empreinte d'une profonde mélancolie qui étreint tout de suite après une bonne soirée.


Je ne sais pas si je suis la seule à être touchée (mais d'après une enquête éminemment scientifique, il semblerait que non, ouf).


La soirée, c'est cet endroit (chez toi, chez quelqu'un, dans un pub, en boite, dans un champ, le lieu importe peu, pourvu qu'on ait l'ivresse), avec tous ces gens, de la musique (plus ou moins bonne, mais à une certaine heure, on ne distingue plus la bonne de la mauvaise musique, de toute façon), il y a beaucoup trop à boire, beaucoup trop à manger, il y a cette ambiance, cette atmosphère de "fête". On se pare de nos de ses plus beaux atours pour "sortir". On est maquillé. On se veut jolie.




La soirée, quand y reflechit bien, c'est bruyant, c'est sale (les cheveux puent la clope, deux verres renversés sur le jean, des toilettes à la limite de l'insalubrité...), je ne vous raconte pas nos têtes en sortant de là, on ferait peur à la rosée du matin toute fraiche. Cependant, tous ces gens sont là pour oublier, s'amuser, sorte de parenthèse légère dans leur vie.

Bref, la soirée c'est cool (les bonnes soirées, parce que les soirées où on a envie de se fondre dans la moquette pour ne faire plus qu'un avec ne sont pas concernées hein).

En soirée, tu rencontres des gens, tout est neuf, tout est beau, c'est nouveau, c'est intéressant. Tu ne les reverras peut-être jamais. Mais ce moment, tel une étoile filante, est cool. Ces relations éphémères, ces délires avec ces inconnus, ça fait du bien, on se sent vivante.


Après la soirée, il y a ce relâchement, cette sorte de vide, de fatigue, de tristesse.


Évidemment, ce relâchement, ce vide, de fatigue, de tristesse peut être amplifié ou pas par la rencontre avec Lui. Passer un bon moment avec lui, croire que c'est différent, que quelque chose se noue, que quelque chose se passe, être sur un petit nuage avec ce type qu'on ne connaissait pas il y encore 2h, se dire qu'on se noierait dans ses yeux, dans ses bras, qu'on pourrait l'écouter toute la nuit raconter sa vie, ses banalités qui semblent exceptionnelles. 

Je déconnecte de ma vie, il m'emmène ailleurs, juste l'espace de quelques heures. Il me sort son plus beau sourire, ses phrases surannées, l'espace d'un instant on était deux. S'embrasser chastement comme si on avait 14 ans et demi. Se quitter en se promettant de se revoir.

 


L'histoire je la connais par cœur (rapport au fait que ma vie est un chaos sentimental, que je suis un peu fleur bleue, que je vais m'attacher un type qui m'a fait voyager un soir, alors qu'il aura oublié mon prénom le soleil revenu sur nos vies).

 

Ça fait longtemps, je les connais, je les reconnais, et à chaque fois, un beau sourire, deux-trois éclats de rire et je sais que je vais me bruler les ailes.

 


Je devrais fuir. Je devrai profiter et me dire que ma soirée était super géniale. Mais non.

 

Tout ça, ces moments suspendus de ma vie, vont être éclipsés par la dépression post party. Saloperie. J'aimerais qu'elle me laisse savourer mes regains de jeunesse tranquillement. Mais non. Ça fera un bon souvenir, mais pas tout de suite. Non, là maintenant, ça me laisse un gout d'inachevé, me dire que je peux plaire pour une soirée, mais pas plus.

 

Me dire que j'y ai cru, que je suis tombée dans le panneau (encore une fois), attendre un message qui ne viendra pas.

 


Avoir réveiller un espoir, si-tôt envolé.


Revenir à ma vie après cette parenthèse. Faire comme si de rien n'était. Continuer.


Ce post aurait pu s'appeler "Désillusions".


Bien à vous.







1 commentaire:

  1. Merci pour ce post, je me sens moins seule en vous lisant.
    L'euphorie laissant place à la tristesse c'est horrible, s'amuser pour galérer à récupérer sa routine insouciante c'est difficile.
    J'espère que ma dépression post-party aura disparu demain car là je douille, je me sens seule et notamment à cause de Lui ;)

    Bien à vous également.

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