mercredi 31 juillet 2013

Dans mon couvent breton...

... je chasse les petites bêtes : 

  • les araignées avec les fenêtres,

  • les mouches mutantes avec mes tongs,

  • le frelon avec mon bouquin de droit administratif (je peux vous passer les références, c'est assez redoutable comme arme de dissuasion).


... le beau temps est revenu, genre on a pris 20 degrés dans la même journée.

 

... je mange beaucoup trop (c'est trop bon en plus!).

 

...je travaille. Je suis là pour ça. Et c'est ce que je fais. Ouais ouais. Les conditions sont assez idylliques. Y a le silence, le wifi, le café à volonté, les repas préparés, le soleil revenu ; cela donne un nouvel élan à ma motivation.

 

... j’écris des cartes postales à mes amis.


... j'écoute Moustaki. Parce que Moustaki c'est beau quand même. Surtout ses chansons d'amour. Et puis, c'est mieux que ça = "Ils ont des chapeaux ronds, vive la Bretagne, ils ont des c******en plomb, vive les bretons" ou la classe à l'état brut.

 

... je me ballade tranquillou dans le village, y a un canal avec une écluse, de jolies maisons à colombages, de vieilles églises avec des gargouilles tripantes. 


... je lis Stephan Zweig. Et je vais vous en parler rapidement d’ailleurs. 

 

Le canal

La forêt bretonne

Bien à vous.

dimanche 28 juillet 2013

L'Amérique désenchantée de Vanessa Winship


 

La Fondation Henri Cartier Bresson présentait l'exposition She dances on Jackson de Vanessa Winship, photographe anglaise.

Cette dernière a gagné le prix HCB pour ce vaste projet : photographier l'Amérique.

Pendant un an, elle a arpenté cet immense territoire à la rencontre de ses habitants ; que ce soit les grues du Canada (qui sont les plus anciens oiseaux de la Terre, détail important à ses yeux), des biches inquiètes, ainsi que des hommes, des femmes, des enfants, des couples, des familles. Toutefois, elle présente aussi des paysages vides, grandioses, désabusés, silencieux, encombrés... 

 

L'exposition commence par une histoire, un moment de vie. En effet, les mots ne sont jamais loin des photos, les deux paraissent indissociables pour l'artiste. L'histoire de cette fille qui danse en attendant son train, de cette rencontre, qui n'est pas photographiée et qui n'a donc pour éternité que la mémoire de Vanessa Winship, et qui pourtant donne son nom à cette exposition. Ce projet est devenu un voyage initiatique. Elle nous livre une autre vision de l'Amérique. Celle du désenchantement, de la "vraie vie". Elle dit qu' "il y a quelque chose d’extrêmement beau et dérangeant à propos de l'Amérique, ... cette profonde solitude, cette mélancolie inévitable générée par la quête du rêve américain." Ses photos sont en noir et blanc, ce qui accentue la mélancolie.






Les trois photos ci dessus sont tirés de ce blog là : The Democracy of Universel, où se trouve une longue présentation et beaucoup d'autres jolies photos qui étaient toutes présentes à l'exposition. Celles que j'ai faites avec mon téléphone sont très moches, et ne rendent pas hommage au talent de l'artiste néanmoins je vous mets celle que j'ai préférée (je ne l'ai malheureusement pas retrouvée sur internet) (et en plus, elle a été prise le jour de mes 25 ans, c'est un signe).





La Fondation se situe dans un ancien atelier d'artistes à Montparnasse. C'est un endroit très agréable, lumineux, on a pu prendre notre temps devant chacune des photographies. Au dernier étage, il y a une immense verrière, pendant un instant nous nous sommes mises à rêver, et dans nos têtes nous nous imaginions habiter cet endroit... 



Une fois l'exposition finie, nous avons continué notre flânerie dominicale par une minuscule promenade en longeant le Cimetière du Montparnasse (Baudelaire et Beauvoir attendront, car il était fermé...), en rêvant devant les ateliers d'artistes à Raspail, en passant devant la Fondation Cartier pour l'art contemporain (où je n'ai jamais mis les pieds) (honte à moi) avant de se terminer devant le Lion de Belfort à Denfert-Rochereau.



















Bien à vous!

vendredi 26 juillet 2013

Addictions

Autour de moi tout le monde est touché par ce mal qui se répand tel une trainée de poudre, touchant chacun au plus profond de son être ; le transformant, lui procurant de violentes émotions, du désespoir à la joie la plus pure, de l'euphorie à la mélancolie.

 

(je ne sais pas pourquoi, ça me fait penser à ce vers de La Fontaine : Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés dans Les animaux malades de la peste)

 

Quel est donc ce mal?

 

L'addiction.

 

Rien d’illégal. Rien de consommable. Rien d’irréversible. Rien de physique.

Il y a tout d'abord ce phénomène qui, loin de faiblir, fait de nouveaux adeptes chaque jour que la Nature fait : Games of Thrones.

Bien sur, j'ai été happée. Comme tous ceux qui s'approchent d'un peu trop près. J'ai aimé. J'ai d'abord été méfiante. Qui ne se méfie pas des phénomène globalisant d'addiction profonde? Je suis insensible à Harry Potter. Donc je me suis dit que le cyclone GoT me laisserait de coté, n'emportant avec lui que la masse impersonnelle des Autres. J'ai regardé un épisode, un jour, comme ça, comme par hasard, parce que j'étais malade au fond de mon canapé, enlacée à mon plaid. Et tout le monde connait la suite. J'ai été mangée toute crue. Et puis un jour j'ai arrêté. Je me suis rendue compte que j'étais complétement "addict". Alors non, je ne regarderai pas la nouvelle saison ni ne lirai les livres. J'ai une thèse à faire. Et ma thèse n'a rien à voir avec un trône, des rois, des dragons, l'inceste, la guerre, les mort-vivant, les sorcières ou les loups...  (dommage).

Les symptômes sont différents selon les personnes, mais reconnaissables. Mon frère, par exemple souhaite investir dans un long manteau de fourrure et adopter un loup. Il ponctue toutes ses phrases par "Winter is coming". Pourtant, ce n'est pas franchement d'actualité. (Je meurs de chaud, et j'ai envie de me rouler dans la neige avec Jon Snow là tout de suite maintenant).

On n'a réussi à souler tout le monde autour de nous avec nos discussions gamesofthroniques (notamment ceux qui ne s'y sont pas encore mis) (oui il en reste).

 

 

Pour oublier, je suis passée à autre chose. Homeland. Soignons une addiction par une autre...

Les mêmes symptômes. Et hop, un jour j'ai arrêté.  Je ne sais pas s'il est terroriste ou pas. Et je feins de m'en foutre.

Alors je suis retournée sagement à ma thèse. Laissant les autres à leur addictions.

Pour combler ce vide abyssal qui s'était formé en moi, j'ai donc commencer Stephan Zweig.

Voilà. Je suis une fille raisonnable.

Ou pas.

Bien à vous.

Nostalgie

Nostalgie : Regret mélancolique d'une chose, d'un état, d'une existence que l'on a eu(e) ou connu(e); désir d'un retour dans le passé. (http://www.cnrtl.fr)

 

Voilà quelle est l'émotion qui m'étreint ces derniers temps.

 

De quoi suis-je nostalgique?

 

 

De mes étés d'étudiantes.

 

Plus précisément de mes jobs d'étudiantes.

 

bonjour-facteur-ecole-des-loisirs.jpgLes autres étés, j'étais factrice dans le 14e arrondissement. Je me levais à 5h pour être au travail à 6h30. Et à partir de là, je n'étais pas assise avant midi. La première partie se passait en intérieur à trier le courrier de la tournée. Dans une salle immense où se trouve une centaine de personnes. Et puis, après, c'était l'heure de sortir sur les coups de 9h et demi, et il était temps de distribuer le courrier dans les rue de Paris (à pied et non à vélo comme le voudrait la légende urbaine). Les caddys étaient plus lourds que moi (et sans direction assistée en plus), les portes des beaux immeubles haussmanniens aussi, et ne parlons pas de la sacoche à recommandés...

Et je crois qu'à chaque fois, il pleuvait. Rares ont été les tournées faites sous le soleil... C'était un peu Fort Boyard parfois. C'était souvent très dur physiquement (surtout si comme moi  on a raté sa croissance, et qu'on a donc la taille d'un enfant de 10 ans...). Et pourtant, j'ai un souvenir sympathique et nostalgique qui m'envahie à chaque fois que j'y pense. Les gens que j'ai rencontrés, que ce soient les collègues, ou les ceux dans la rue, ne m'ont jamais laissé indifférente. Ces étés postiers sont maintenant derrière moi et comme le veut le principe du temps qui passe, ils ne reviendront plus. Maintenant, je n'ai plus besoin de travailler l'été. Je peux consacrer tout mon temps à ma thèse. Voilà. C'est fini.

 

 

Et les week-end, j'allais à Sceaux, faire ouvreuse-placeuse dans un Festival de musique de chambre qui se déroule dans l'Orangerie du domaine. Ça ne ressemblait en rien à mon job de factrice. C'était différent. Ça prenait une grosse demi-heure les samedis et les dimanche. On devait placer tout le monde. On courait partout. Et il y en a eu des fous rire. De jolies rencontres. Des moments de grâce. On était content de se retrouver. On se partageait nos impressions. Et ça aussi, c'est fini.

 

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Le parc de Sceaux

C'est un signe de plus que je suis, chaque jour, un peu plus adulte (pour ne pas dire vieille)!

Nostalgiquement vôtre.



Francfort l'été

J'ai passé un week end à Francfort. 

Au premier abord, je vous l'accorde, cela ne semble pas über glamour. Cependant, j'ai passé un excellent week-end! C'est une ville  très agréable à vivre, je dirai même qu'elle a un coté bucolique, reposant, enivrant. Oui, oui, je vous l'assure!! Et c'est une ville dont on connait peu de choses (pour les plus européens d'entre nous, qui savent qu'elle abrite le siège de la Banque centrale européenne) alors qu'elle vu naître de grands banquiers (c'est la ville d'origine des Rotschild), de grands industriels (c'est la ville d'origine de Nestlé) et de grands écrivains (Goethe et Anne Frank). De plus, elle est un peu le Reims allemand, puisque c'est dans cette ville que les rois et empereurs se faisaient couronnés.

C'est aussi la ville des canards, des lapins et des oies. Mais ça c'est une autre histoire.

J'ai attrapé un train et hop, j'ai été rejoindre Super Copine qui y passe ses deux mois d'été.

Le beau temps était de la partie. Du soleil le matin, du soleil l'après-midi et du soleil le soir. Et comme Super Copine avait une Super Terrasse, ce fut un peu le bonheur intergalactique de pouvoir profiter du Super Soleil.

Mon week-end a débuté par une virée sur le marché des produits frais par une dégustation de vin local (à 10h, normal quoi), ce qui est sympa pour s’imprégner de l'ambiance d'une ville.

Nous avons tout fait à pied (sauf le premier jour où j'ai pris le métro-tramay, que j'ai trouvé absolument extra-ordinairrrrrrrre, et devant lequel je me suis extasiée tout le week-end.

 

-Le musée de la ville de Francfort-

 

Il a été refait à neuf après la Seconde guerre mondiale (quasiment toute la ville a été détruite par les bombardements Alliés en 1945), mais cet emplacement a été occupé très tôt par les hommes. Il y a d'abord eu des termes romains et ensuite un château franc. D'ailleurs, ils sont en train de faire de grandes fouilles archéologiques. Les restes de la riche histoire francfortoise, à défaut de se trouver dans les bâtiments, se trouvent enfouis à quelques mètres sous terre. Ils ont excavé des puits et des égouts de la ville médiévale qui sont accessibles par le musée, et l'on peut apercevoir certains bijoux de la couronne. Le musée en lui même n'est pas fou-fou, c'est un vrai labyrinthe, j'ai l'impression de ne pas avoir tout fait...Il me laisse quelque peu sur ma faim...

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Voici un aperçu de Francfort : on aperçoit parfaitement les anciennes fortifications, qui sont aujourd'hui une sorte de coulée verte, et le fleuve qui traverse la ville.

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Nous avons fait nos touristes en nous offrants une croisière d'une heure sur le Main. On a longé les berges et on a été jusqu'au port industriel de Francfort, que la ville tente de réaménager, tout d'abord par le transfert de la BCE (un nouveau bâtiment est en construction). Cette petite balade permet d'un coup d’œil de saisir ce mélange entre nature, industrie, et finance de la ville.

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-Mainhattan-

Petit jeu de mot entre le Main et Manhattan, en effet, il y a un vaste centre d'affaires avec des immeubles qui viennent chatouiller le ciel.

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La ballade s'est continuée à pied, sur les berges du fleuve, à l'ouest il y a une enfilade de musée (au moins 5).

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Cette ville appartient aux animaux : il y a des lapins partout, des cygnes, des oies, des canards et des hérons (d'où le coté bucolique!).

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-L'Opéra-


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-Le Römer (l’hôtel de ville) sur le Römerberg-

Le Römer est l'ancien hôtel de ville, les façades sont d'origine. Elles ont été épargnées par les bombardements, ce qui n'est pas le cas des autres bâtiments de la place (Römerberg), et les édifices à colombages ont été reconstruits à l’identique avec des techniques et des matériaux d'époque. (moi, ça m'a fait un peu penser à la Grand Place à Bruxelles.)

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-La BCE-


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-L’église Saint-Paul-

Elle est un symbole de l'unité et de la démocratie, car pendant la Révolution de 1848, elle a accueilli les délégués d'Europe centrale réunis pour créer une Allemagne unie et démocratique, elle a été entièrement reconstruite pour fêter le centenaire de l’événement.

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-Un centre commercial "design" sur le Zeil-

Le Ziel, c'est la grande artère piétonnière et commerçante de la ville, où se trouve tous les magasins (les mêmes que partout en Europe, ce n'est pas là que réside son l’originalité) et les centres commerciaux les plus design les uns que les autres se succèdent.

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-La maison de Goethe-

Goethe est originaire de Francfort, et c'est sa maison familiale qui est proposée à la visite (il y est né en 1749). Sa famille était une riche et puissante famille de la ville. La maison a complétement été détruite en 1945, et reconstruite par la suite. Toutefois, les meubles avaient été mis à l’abri, ainsi, ils sont tous d'origine, ce qui donne beaucoup de saveur et de substance à cette visite. Il y a un petit musée à coté présentant des œuvres d'art d'artistes contemporains de Goethe, ce petit musée est charmant!

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-Une maison de marionnettes-

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-Les fameuses silhouettes-

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-Jardin chinois-

Il y des parcs partout. Et notamment ce petit jardin chinois absolument parfait!

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-Palmem Garten-

Littéralement, le "Jardin des Palmiers", sorte de parc floral immense et somptueux, dans lequel c'est un vrai régal de se perde. Je pense que pour le faire entièrement il faut une journée entière tellement il est grand. Il y en a pour tous les gouts, les passionnés, les néophytes, les feignants, les soiffards, les touristes, les habitants... et le tout pour une somme modique.

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Mon endroit préféré : les steppes en fleurs. Toutes les régions du mondes sont ici présentées sous leur aspect floral, et mais ce sont les steppes qui m'ont le plus subjuguées, la photo ne rend pas hommage à la beauté de l'endroit, au coté sauvage qui en émane.

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Voilà, mon week end francfortois fut une vraie bulle d'oxygène au coeur de mon mois de juillet studieux!!!

Super Copine a été une Super Hôte et une Super compagne de visite!!!

Francfort est à 4h de train de Paris, la vie n'est pas chère, et on se sent vite chez soi. Il y a beaucoup de choses à voir et à visiter.

Les informations présentées ont été récoltées sur place ou dans mon guide de voyage National Geographic sur l'Allemagne.

Bien à vous!