dimanche 28 juillet 2013

L'Amérique désenchantée de Vanessa Winship


 

La Fondation Henri Cartier Bresson présentait l'exposition She dances on Jackson de Vanessa Winship, photographe anglaise.

Cette dernière a gagné le prix HCB pour ce vaste projet : photographier l'Amérique.

Pendant un an, elle a arpenté cet immense territoire à la rencontre de ses habitants ; que ce soit les grues du Canada (qui sont les plus anciens oiseaux de la Terre, détail important à ses yeux), des biches inquiètes, ainsi que des hommes, des femmes, des enfants, des couples, des familles. Toutefois, elle présente aussi des paysages vides, grandioses, désabusés, silencieux, encombrés... 

 

L'exposition commence par une histoire, un moment de vie. En effet, les mots ne sont jamais loin des photos, les deux paraissent indissociables pour l'artiste. L'histoire de cette fille qui danse en attendant son train, de cette rencontre, qui n'est pas photographiée et qui n'a donc pour éternité que la mémoire de Vanessa Winship, et qui pourtant donne son nom à cette exposition. Ce projet est devenu un voyage initiatique. Elle nous livre une autre vision de l'Amérique. Celle du désenchantement, de la "vraie vie". Elle dit qu' "il y a quelque chose d’extrêmement beau et dérangeant à propos de l'Amérique, ... cette profonde solitude, cette mélancolie inévitable générée par la quête du rêve américain." Ses photos sont en noir et blanc, ce qui accentue la mélancolie.






Les trois photos ci dessus sont tirés de ce blog là : The Democracy of Universel, où se trouve une longue présentation et beaucoup d'autres jolies photos qui étaient toutes présentes à l'exposition. Celles que j'ai faites avec mon téléphone sont très moches, et ne rendent pas hommage au talent de l'artiste néanmoins je vous mets celle que j'ai préférée (je ne l'ai malheureusement pas retrouvée sur internet) (et en plus, elle a été prise le jour de mes 25 ans, c'est un signe).





La Fondation se situe dans un ancien atelier d'artistes à Montparnasse. C'est un endroit très agréable, lumineux, on a pu prendre notre temps devant chacune des photographies. Au dernier étage, il y a une immense verrière, pendant un instant nous nous sommes mises à rêver, et dans nos têtes nous nous imaginions habiter cet endroit... 



Une fois l'exposition finie, nous avons continué notre flânerie dominicale par une minuscule promenade en longeant le Cimetière du Montparnasse (Baudelaire et Beauvoir attendront, car il était fermé...), en rêvant devant les ateliers d'artistes à Raspail, en passant devant la Fondation Cartier pour l'art contemporain (où je n'ai jamais mis les pieds) (honte à moi) avant de se terminer devant le Lion de Belfort à Denfert-Rochereau.



















Bien à vous!

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