vendredi 26 juillet 2013

Addictions

Autour de moi tout le monde est touché par ce mal qui se répand tel une trainée de poudre, touchant chacun au plus profond de son être ; le transformant, lui procurant de violentes émotions, du désespoir à la joie la plus pure, de l'euphorie à la mélancolie.

 

(je ne sais pas pourquoi, ça me fait penser à ce vers de La Fontaine : Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés dans Les animaux malades de la peste)

 

Quel est donc ce mal?

 

L'addiction.

 

Rien d’illégal. Rien de consommable. Rien d’irréversible. Rien de physique.

Il y a tout d'abord ce phénomène qui, loin de faiblir, fait de nouveaux adeptes chaque jour que la Nature fait : Games of Thrones.

Bien sur, j'ai été happée. Comme tous ceux qui s'approchent d'un peu trop près. J'ai aimé. J'ai d'abord été méfiante. Qui ne se méfie pas des phénomène globalisant d'addiction profonde? Je suis insensible à Harry Potter. Donc je me suis dit que le cyclone GoT me laisserait de coté, n'emportant avec lui que la masse impersonnelle des Autres. J'ai regardé un épisode, un jour, comme ça, comme par hasard, parce que j'étais malade au fond de mon canapé, enlacée à mon plaid. Et tout le monde connait la suite. J'ai été mangée toute crue. Et puis un jour j'ai arrêté. Je me suis rendue compte que j'étais complétement "addict". Alors non, je ne regarderai pas la nouvelle saison ni ne lirai les livres. J'ai une thèse à faire. Et ma thèse n'a rien à voir avec un trône, des rois, des dragons, l'inceste, la guerre, les mort-vivant, les sorcières ou les loups...  (dommage).

Les symptômes sont différents selon les personnes, mais reconnaissables. Mon frère, par exemple souhaite investir dans un long manteau de fourrure et adopter un loup. Il ponctue toutes ses phrases par "Winter is coming". Pourtant, ce n'est pas franchement d'actualité. (Je meurs de chaud, et j'ai envie de me rouler dans la neige avec Jon Snow là tout de suite maintenant).

On n'a réussi à souler tout le monde autour de nous avec nos discussions gamesofthroniques (notamment ceux qui ne s'y sont pas encore mis) (oui il en reste).

 

 

Pour oublier, je suis passée à autre chose. Homeland. Soignons une addiction par une autre...

Les mêmes symptômes. Et hop, un jour j'ai arrêté.  Je ne sais pas s'il est terroriste ou pas. Et je feins de m'en foutre.

Alors je suis retournée sagement à ma thèse. Laissant les autres à leur addictions.

Pour combler ce vide abyssal qui s'était formé en moi, j'ai donc commencer Stephan Zweig.

Voilà. Je suis une fille raisonnable.

Ou pas.

Bien à vous.

2 commentaires:

  1. Haha excellent article, pour ma part j'ai arrêté Homeland, mais Got c'est absolument impossible, j'en suis à lire les livres dès que j'ai une minute à moi, donc ça veut dire même dans la rue en marchant ou traversant la route. Si un jour tu entends dire qu'une fille s'est faite écraser car elle lisait en traversant une nationale, c'est moi !

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  2. Hihihihi. Je suis sure qu'ils ont mis des émanations de substances addictives dans les livres et dans la série (ouais, ouais, à travers l'écran tout ça, crédible quoi). Je ne vois pas comment expliquer autrement cet engouement déraisonnable.

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