Nostalgie
Nostalgie : Regret mélancolique d'une chose, d'un état, d'une existence que l'on a eu(e) ou connu(e); désir d'un retour dans le passé. (http://www.cnrtl.fr)
Voilà quelle est l'émotion qui m'étreint ces derniers temps.
De quoi suis-je nostalgique?
De mes étés d'étudiantes.
Plus précisément de mes jobs d'étudiantes.
Les autres étés, j'étais factrice dans le 14e arrondissement.
Je me levais à 5h pour être au travail à 6h30. Et à partir de là, je
n'étais pas assise avant midi. La première partie se passait en
intérieur à trier le courrier de la tournée. Dans une salle immense où
se trouve une centaine de personnes. Et puis, après, c'était l'heure de
sortir sur les coups de 9h et demi, et il était temps de distribuer le
courrier dans les rue de Paris (à pied et non à vélo comme le voudrait la légende urbaine). Les caddys étaient plus lourds que moi (et sans direction assistée en plus), les portes des beaux immeubles haussmanniens aussi, et ne parlons pas de la sacoche à recommandés...
Et je crois qu'à chaque fois, il pleuvait. Rares ont été les tournées
faites sous le soleil... C'était un peu Fort Boyard parfois. C'était
souvent très dur physiquement (surtout si comme moi on a raté sa croissance, et qu'on a donc la taille d'un enfant de 10 ans...).
Et pourtant, j'ai un souvenir sympathique et nostalgique qui m'envahie à
chaque fois que j'y pense. Les gens que j'ai rencontrés, que ce soient
les collègues, ou les ceux dans la rue, ne m'ont jamais laissé
indifférente. Ces étés postiers sont maintenant derrière moi et comme le
veut le principe du temps qui passe, ils ne reviendront plus.
Maintenant, je n'ai plus besoin de travailler l'été. Je peux consacrer
tout mon temps à ma thèse. Voilà. C'est fini.
Et les week-end, j'allais à Sceaux, faire ouvreuse-placeuse dans un Festival de musique de chambre qui
se déroule dans l'Orangerie du domaine. Ça ne ressemblait en rien à mon
job de factrice. C'était différent. Ça prenait une grosse demi-heure
les samedis et les dimanche. On devait placer tout le monde. On courait
partout. Et il y en a eu des fous rire. De jolies rencontres. Des
moments de grâce. On était content de se retrouver. On se partageait nos
impressions. Et ça aussi, c'est fini.
C'est un signe de plus que je suis, chaque jour, un peu plus adulte (pour ne pas dire vieille)!
Nostalgiquement vôtre.
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